


Les ravageurs en culture de CBD, quels auxiliaires utiliser ?
Cela peut paraître bizarre de parler de lutte biologique sur le cannabis mais on se rend compte de la demande de plus en plus croissante de nos clients sur les solutions possibles.
Une filière en croissance
La filière chanvre est une petite filière en constante progression depuis les années 1970. Cette croissance, liée aux nombreux débouchés de cette culture (construction, textile, alimentation, cosmétique…), n’est pas près de s’arrêter suite à l’annulation par le Conseil d’État de l’arrêté du gouvernement et l’autorisation enfin définitive de la vente de fleurs et de feuilles de cannabidiol (CBD) depuis le jeudi 29 décembre dernier. En France, seules les variétés ayant un taux de tétrahydrocannabinol (THC) inférieur à 0,3% sont autorisées.
En effet, le THC possède des effets psychotropes avec des risques pour la santé et d’addiction. Le CDB quant à lui détiendrait certains effets thérapeutiques (réduction de la douleur, du stress et de l’anxiété, amélioration du sommeil…) sans les effets néfastes du THC.
Une culture sans résidu
La culture du chanvre, Cannabis sativa, est décrite comme une culture écologique car elle ne requiert aucun traitement phytosanitaire en plein champ. En effet, les chanvres cultivés sont des variétés populations, c’est-à-dire que tous les pieds sont différents génétiquement les uns des autres. Cette variabilité génétique fait qu’ils sont moins sensibles aux maladies dues aux virus, bactéries et champignons car ces maladies ne peuvent plus développer des foyers très rapidement comme c’est est le cas sur des plants génétiquement identiques. Une faible proportion de plantes sont touchées en même temps. Les maladies se propagent donc moins facilement. De même, cette culture ne nécessite pas d’herbicide car sa vitesse de croissance très rapide lorsque la température du sol est adéquate, c’est-à-dire supérieure à 12°C, permet de concurrencer les adventices. Le développement du chanvre est alors plus rapide que celui des adventices qui périssent faute de lumière.
En ce qui concerne insecticides, leur utilisation est très rare. En effet les ravageurs du chanvre, noctuelles, altises et punaises, ont peu d’impact sauf dans certains cas exceptionnels et les auxiliaires prédateurs tels que les araignées et les carabes sont présents en grande quantité ce qui améliore le contrôle de ces ravageurs.
Le facteur zéro résidu est un critère de vente important, encore plus dans le cas des fleurs que celui de la fibre, du fait l’impact produits phytosanitaires sur la santé lors de l’utilisation des huiles, que ce soit pour le bien être humain ou celui des chiens et chats, mais également des infusions, bières, bonbons etc.