Le choix des outils de la lutte biologique implique de nombreuses variables y compris les interactions entre les mêmes espèces utiles, qui n'agissent pas toujours de manière additive.
Alors pas par hasard, des chercheurs de l’Université de Swansea ont mené des tests sur le puceron et la fève, en utilisant deux prédateurs, Adalia bipunctata et Chrysopa carnea, dans toutes les combinaisons avec le parasitoïde Aphidius ervi.
Seule, aucune des espèces n'était meilleure qu'une autre, mais aussi aucune combinaison de trois était meilleure que celles où il n’y en avait que deux seulement, en effet pour la combinaison meilleure, Adalia + Aphidius, l'ajout de chrysopa aggrave la situation.
Coccinelle et parasitoïde ont un effet complémentaire :
- la première préfère les petits pucerons et évite ceux qui sont parasités,
- la deuxième préfère les plus gros et évite les colonies fréquentées par le prédateur.
Chrysopa, au contraire, préfère ceux déjà touchés en marchant sur les pieds d'Aphidius, de plus elle consomme sa proie plus lentement ce qui laisse le temps au puceron d'émettre une phéromone d'alarme qui fait fuir les autres pucerons et les mettent hors de contrôle.
Un modèle simplifié, de nombreuses autres variables manquent, mais des idées intéressantes.
Pour en savoir plus lire l'article sur la synergie