Thrips

Lutte biologique contre les espèces de Thrips

Noms communs : Thrips, Bête d'orage ou Bête de chaleur

Noms scientifiques : Frankliniella spp., Thrips spp., Heliothrips spp., etc…

Plantes affectées : Toutes les plantes

Symptômes : Fleurs, fruits et feuilles sont piquées. Les feuilles développent des taches argentées-grises, les fleurs et fruits bronzent

Activité : Toute l’année sous serre ou tunnels

Cycle : 7 à 12 générations par an

Contrôle : Avec des prédateurs du type Orius laevigatus, Orius majusculus, Amblyseius cucumeris, Amblyseius swirskii, et Strathiolaelaps. Les nématodes du type Steinernema feltiae. Les pièges chromatiques jaunes, les pièges chromatiques bleus et Agricolle réduisent l’activité des adultes.

Dose : 100 à 500 par m² pour Strathiolaelaps spp., 2 à 5 par m² pour Orius spp. (laevigatus, majusculus), 100 à 500 par m² pour Amblyseius spp. (cucumeris, swirskii), 1 à 2 par tunnel pour les pièges jaunes, 125000 par m² pour Steinernema feltiae

Faisant partie de l’ordre des Thysanoptères et de la famille des Thripidées, les thrips sont répandus partout dans le monde. Plus de 5000 espèces ont été décrites dont la moitié sont phytophages mais certaines espèces sont prédatrices d’autres Thrips (Aeolothrips).

Ils sont nommés d'après la plante ou la région géographique dont ils sont originaires. Par exemple, le thrips des glaïeuls est un ravageur des fleurs de glaïeuls.

Le thrips Californien est un ravageur originaire de la côte ouest de l'Amérique du Nord, bien qu'on le retrouve maintenant dans le monde entier.

Ce sont de minuscules insectes long et ailés dont la couleur varie du jaune doré clair au brun en passant par le noir avec ou sans rayures. Les thrips endommagent les feuilles, les fruits et les fleurs en perçant et en aspirant les cellules, laissant des taches argentées-grises jonchées de petites boulettes fécales noires. Ils transmettent des virus comme le TSWV très dangereux sur tomate.

Voici quelques espèces les plus répandues en France :

  • Le Thrips du Glaïeul (Taeniothrips simplex)
  • Le Thrips des serres (Heliothrips haemprrhoïdalis)
  • Le Thrips Californien (Frankliniella occidentalis)
  • Le Thrips du Tabac ou de l’Ognon (Thrips tabaci)
  • Le Thrips du Melon (Thrips palmi)
  • Le thrips du Rosier (Thrips fuscipennis)
  • Le thrips du Poirier (Taeniothrips inconsequens)
  • Le thrips de l’Impatiens (Echinothrips americanus)
  • Le thrips du Pois (Frankliniella robusta)
  • Etc…

Certaines espèces comme H. haemorrhoidalis sont présentes exclusivement dans des structures ou les plantes sont protégées.

En savoir plus sur les Thrips

Les femelles adultes pondent dans le tissu végétal et peuvent laisser un petit renflement surélevé là où l'œuf a été pondu.

Les œufs éclosent après 2 à 12 jours en larves minuscules du premier stade, qui ne durent que quelques jours avant de muer vers les larves du deuxième stade (4 à 10 jours). Ceux-ci se développent en pré-pupes et pupes souvent dans le sol ou compost. Les stades nymphaux des thrips peuvent se produire sur la plante ou dans le milieu de culture et peuvent durer de quelques jours à plusieurs mois selon les températures. De l’œuf à l’adulte, six stades se succèdent et le cycle de vie peut s’étendre sur plusieurs semaines. Leur durée de développement est inversement proportionnelle à la température. Selon les espèces, ils peuvent passer l’hiver en diapause ou être actif tout au long de l’année comme le Thrips du Tabac ou Californien.

Même si les adultes possèdent des ailes, ils ne volent pas très bien, Ils sont souvent disséminés par le vent, le transport de plant, animaux… ou être déjà présent dans les cultures.

Leurs détections très tôt en saison est importante car ils une population peut doubler rapidement. Ils préfèrent les situations chaudes au Sud, près des tuyaux de chauffage en hiver.

Les adultes sont généralement attirés par les fleurs puis attaquent les fruits pour le Thrips Californien, l’espèce la plus dangereuse et phytophage.

Un adulte vit une dizaine de jours et ce sont les larves qui font le plus dégâts en particulier les derniers stades.

Méthodes de contrôle

Les ennemis naturels fournissent un contrôle biologique partiel à complet sur la plupart des cultures.

Orius laevigatus est un prédateur qui est largement utilisé pour lutter contre les thrips, en particulier le Frankliniella occidentalis. Tous les stades du prédateur se nourrissent de thrips, même s'il peut s’attaquer aux acariens, pucerons ou d'autres petits insectes comme une source de nourriture alternative.

De petits lâchés répétés sont nécessaires, surtout avant que les thrips ne deviennent trop nombreux, car la prévention est la meilleure arme. La meilleure stratégie est d’empêcher les thrips d'envahir la culture.

Les acariens prédateurs Amblyseius cucumeris et Amblyseius swirskii sont largement utilisés contre les thrips. Ceux-ci attaquent principalement les larves du premier stade et à titre préventif.

Une méthode efficace contre le stade pupale et pré pupale est l’application de nématodes Steinernema feltiae une fois à l'intérieur de l'hôte, le nématode libère des bactéries symbiotes qui se multiplient et provoquent la mort de l'insecte en 24 à 72 heures.

L’acarien prédateur Strathiolaelaps scimitus, lui attaque le stade pupale et pré pupale présent dans le sol.

Les adultes sont aussi attirées par la couleur bleu et jaune et le positionnement de des pièges chromatiques bleus et pièges chromatiques jaunes réduit leur activité mais surtout permet de les détecter très tôt. On peut installer 1 piège pour 10 m², jusqu’à 50 m².

Les prédateurs généralistes telles que Chrysoperla peuvent aussi s’intéresser au thrips.

Dose :

  • 100 à 500 par m² pour Strathiolaelaps spp.
  • 2 à 5 par m² pour Orius spp.
  • 100 à 500 par m² pour Amblyseius spp.
  • 1 à 2 par tunnel pour les pièges jaunes
  • 125000 par m² pour nématodes Steinernema feltiae

Ci-contre le schéma lutte biologique contre les thrips

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